La bataille a fait rage.
Ca a été dur, très dur.
Je ne me souviens même pas depuis combien de temps cela à commencé.
Deux semaines peut être.

C'est fou comme une situation peu basculer.
Au début, je me voyais perdu.
La nuit dernière et ce matin encore, j'étais rempli de doutes.
Ce soir le calme est revenu.
On se compte rapidement.
Je m'en sort sans grand dommage.
La chance, la préparation, la capacité d'improvisation, l'instinct de survie, je ne sais pas ce qui a été déterminant, mais j'ai survécu.
J'ai pas de perte.
C'est presque inouï.

Je suis épuisé, mais heureux d'en être là.
On en a pris plein la gueule, mais mes gars ont tenu le coup.
C'est bon de savoir que je peux compter sur eux.
Ils comptent sur moi maintenant encore plus.
Ils savent ce que je vaux, il me faudra toujours être à la hauteur.
Ce premier accrochage a été musclé.
Heureusement qu'on a eu de l'appui, sinon on ne s'en sortait pas.
Normalement le plus dur a été fait.
Il ne nous reste plus qu'un coup de force la semaine prochaine puis aller là-bas.
D'après l'ordre de mission, ça devrait bien se passer.
Mouais, ceux qui disent ça sont ici et restent ici.
C'est moi et mes gars qui partent.

On verra bien comment ça se passera là bas.
Je ferais au mieux comme d'habitude.
Il faut ne pas trop y penser.
J'y arrive pas merde.

Je regarde la plaine.
Il reste des choses qui bougent sous mes yeux, mais rien de très sérieux.
On a une semaine pour nettoyer la zone avant le départ.
Il faut faire les paquetages,
s'entraîner,
prévoir l'imprévisible,
se trouver de nouvelles armes pourquoi pas, 
On s'encroûtera pas à rester inactif.
De toute façon, on nous accorde pas de repos.
La relève, faut oublier ce que c'est.
Juste attendre qu'on remette ça.

Quand tout sera fini, et que l'on sera parti depuis quelque temps.
Il faut se dire que des fleurs pousseront là où l'on était.

O Fortuna de Carl Orff

O Fortuna,
velut luna
statu variabilis,
semper crescis
aut descrescis;
vita detestabilis
nunc obdurat
et tunc curat
ludo mentis aciem,
egestatem,
potestatem
dissolvit ut glaciem.

Sors inmanis
et inanis,
rota tu volubilis,
status malus,
vana salus
semper dissolubilis,
obrumbratam
et velatam
mihi quoque niteris,
nunc per ludum
dorsum nudum
fero tui sceleris.

Sors salutis
et virtutis
mihi nunc contraria,
est affectus
et defectus
semper in angaria;
hac in hora
sine mora
cordis pulsum tangite,
quod per sortem
sternit fortem
mecum omnes plangite