Le TGV comme tous les moyens de transport a deux principaux défauts. Le confort y est très relatif et l’ambiance est très adaptée aux cogitations.
Bilan de cette première semaine et de ce premier week-end de retour ?
Il faudrait pour pouvoir dresser un tel bilan que j’ai expliqué ici la tournure que je donne à ma vie actuellement. Projet vieux de presque un an, débloqué depuis quelques semaines seulement et mené très rapidement. J’ai voulu quitter ma triste banlieue. Voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Et avec la prudence qui me caractérise, je ne suis pas partie n’importe où et pas n’importe comment. Voilà pourquoi, en attendant de tout reconstruire là-bas je coupe ma semaine en deux. D’un coté la fin et de l’autre le début d’une vie, qui sait d’une vie meilleure.
TGV donc, les genoux coincés dans le siège de devant, la musique dans les oreilles pour m’isoler du monde et rien d’autre à faire que penser. Comment ne pas ressasser ce premier week-end de transhumance ? Des fois, j’arrive à refouler, à nier mes mauvaises pensées. Mais là, je ne peux pas.
Je ne parlerai pas de ma semaine, car je l’ai déjà fait. Et c’est déjà du passé.
Je n’attendais rien de précis de ces deux jours. Et à quelques exception près, je ne garde de tout ça qu’un vague sentiment d’amertume.
Amertume de n’avoir pas, ces petits rien qui font tout.
Amertume d’attendre encore trop des autres.
Amertume de m’emporter pour rien et pour n’importe quoi.
Amertume d’être trop moi.
Même si je ne veux pas l’avouer, me l’avouer, des espoirs et des attentes j’en ai.