Parfois je me demande celui d'entre nous qui souffre le plus.
J'ai mal, si mal.
Je voudrai hurler,
Mais je tais cette douleur.
Parce que je ne veux pas nous accabler,
Parce que je ne veux pas nous culpabiliser,
Parce que ça avance à quoi.
Je ne sais pas comment tu gères ça.
Toi aussi tu fais comme si de rien n'était.
Pourtant je devine ton tourment,
Je voudrais t'entendre crier et me gifler,
Concrétiser cette souffrance.
Mais tu ne dit rien ou à peine.
Pudeur résignée sans doute.
Ton silence me fait parfois douter.
Mais sitôt que tu dis quelques mots,
Je vacille et supplice.
Faut-il être à ce point sadique ?