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Intoxiqué
Je suis toujours plein de vices,
Bavant d'envie,
Ebranlé par le manque.
J'ai arrêté de fumer, il y a dix ans,
J'en achète pas, donc j'en fume pas.
Mais ça, cet autre vice,
Je l'ai toujours dans la tête.
Démangeaisons dans le ventre.
Si peu satisfait ou pas longtemps,
Jamais rassasié ou pas longtemps.
J'ai honte,
Je me sans dégueulasse,
Malade,
Un bon sujet, pour le journal d'un fou.


Ecrit par exvag, le Lundi 13 Août 2007, 13:37 dans la rubrique "Journal d'un fou".

Commentaires :

Randall
13-08-07 à 17:57

On n'oublie pas son premier amour

La cigarette c'est comme un premier amour : cela ne s'oublie pas. Mais on arrive à se refaire une santé amoureuse après le premier échec. De la même façon beaucoup d'anciens fumeurs réussissent à faire le deuil d'une compagne envahissante, tellement envahissante que rien ne pouvait alors en remplacer la consommation. Aucun plaisir n'est plus fort dans le cerveau qu'un shoot de nicotine. Il en gardera toujours la mémoire, d'autant que la nicotine est un marqueur et qu'elle est associée à des moments particuliers...

"On ne combat pas un désir avec une interdiction" est le slogan de mon site perso. On peut s'inspirer de cette évidence pour non pas chasser le désir de cigarette mais au contraire tenter de le relativiser. Et la vie dans cigarette est plus riche de plaisirs divers, à commencer par la maîtrise de ses comportements. Alors je t'invite à essayer de ressentir dans ton corps ou dans ton coeur ce que de cesser de fumer te permet d'éprouver d'agréable. Avec ça, le souvenir de la clope finira par tomber dans un coin de la mémoire où il ne te causera plus de soucis. J'appelle ça le sésame. Attention il n'est actif que si ce sont des sensations qui sont évoquées, pas des pensées ou des rationalisation (du genre je vais pouvoir vivre plus longtemps). Bon c'est un truc qui marche pas mal et permet de bien immuniser son inconscient contre les risques de rechute un jour de blues.

 
exvag
exvag
14-08-07 à 08:07

Re: On n'oublie pas son premier amour

Bonjour Luc,

J'aimerai pouvoir combattre mon désir autrement que par une interdiction effectivement. Car je ne veux pas faire disparaitre mon désir, mais le rendre moins envahissant. Le vice dont je parle dans mon article, ce n'est pas la cigarette que j'ai arreté il y a dix ans et avec qui aujourd'hui je n'ai plus que de rares contacts plaisirs, non c'est autre chose. Mais le parallèle est interessant. J'aimerai pour maitriser les deux de la même façon.


 
Randall
14-08-07 à 08:27

Re: On n'oublie pas son premier amour

Si ton 'vice' est addictif, autrement dit s'il entretient une souffrance (le comportement ne soulage que temporairement et partiellement), alors je t'invite à creuser ce qu'est une addiction. Quel que soit le véhicule, il y a des principes communs sous-jacents, bien expliqués en français par Eric Loonis (Théorie de l'addiction, Publibook). Cela m'a permis de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus sujettes au phénomène, qui n'est pas pathologique, et quelles stratégies envisager pour y faire face.

L'erreur est de se battre contre soi-même. Il convient de trouver d'autres motifs de plaisir, de les diversifier. Bon je ne peux rentrer dans les détails ici et tu peux envisager de te faire aider par un psychothérapeute si tout seul ça t'est trop difficile. Bonne chance à toi.

Personnellement, hormis le soulagement je n'ai jamais ressenti de véritable plaisir en fumant : il convient de comprendre ce qui se passe et alors cette notion de 'plaisir' est ramenée à pas grand chose. Noter que je prétends que l'on peut cesser le tabac, complètement, sans cesser tout produit fumé ... à condition qu'il n'y ait pas un gramme de tabac dans le mélange. C'est possible...

 
inconsciente
inconsciente
19-08-07 à 23:38

Tu n'es pas dégueulasse
Si bien sûr ce "vice" est bien celui auquel je pense
Je comprends ce que tu ressens
Souvent je voudrais l'écrire, en parler, mais c'est gênant
En même temps je trouve ça idiot que ça reste tellement tabou
Que ça nous paralyse de honte.

J'aime bien les fous, moi.
Ils m'attendrissent.

Tu n'es pas dégueulasse, tu n'es pas malade.
tu es seulement humain.
Avec des désirs et des maux d'humains.