Le TGV n'est même pas encore arrivé,
Déjà la trop grande promiscuité,
Les gens qui te bouscule,
Qui t'ignores, agressif et dédaigneux.
Leurs immenses valises qui te roulent sur les pieds.
Je file vers le métro.
Je ne sais pas me déplacer dans les couloirs sans aller vite.
Des milliers de badauds m'empêchent d'avancer.
Même pour moi les odeurs sont dérangeantes,
Ces sueurs qui se mêlent.
La rame m'échappe, alors je m'assoie un instant.
Je suis saoulé par cette ambiance et cet environnement.
Quelques instant, je suis tenté de me perdre.
Rater mon rendez-vous et errer sans but.
Jamais je n'ai cédé à ce genre de tentation.
Et aujourd'hui, je dois voir quelqu'un qui ne mérite surtout pas un lapin.
Une paire de mollets bleus passe sous mes yeux.
Généreux, ils n'en ont pas moins d'intérêt pour moi.
Le hasard offre à mon regard une seconde paire de collants colorés.
Je me mords les lèvres d'envie.
Le train entre en gare, je prends place à l'intérieur.
Et reprend le cours normal de mon chemin.