Je traverse la ville,
Suivant mon chemin d'un bon pas.
J'avance avec un but.
Je ne sais pas errer, me perdre,
Et quand j'essaie, je n'y prends aucun plaisir.
Je croise des milliers de gens,
Vacant à leurs occupations,
Cherchant à profiter du répit et du bonheur annoncé,
Que peuvent offrir les fêtes de fin d'années.
Egoïste parmi les égoïstes,
On se frôle, on se croise,
Sans un mot et sans un regard.
Je me suis isolé du monde extérieur,
Caché sous un bonnet,
des chanteurs tristes au creux de mes oreilles.
Le monde m'ignore tranquillement,
Pensant bien que c'est mon choix,
Alors qu'au contraire j'en souffre.
Agacé, fatigué, aujourd'hui je décide
De me placer volontairement,
Au mépris du danger,
Sur le chemin, sur la course,
De ces gens, de ces voitures,
Persuadés qu'ils font attention aux autres.
Et pourtant il n'en est rien.
Je reste invisible jusqu'au dernier instant.
Et retourne aussi vite à l'incognito.