Rester là, seul sur le bord du chemin.
Entouré de ces gens qui m’ignorent.
Je les connais de les voir tous les jours,
Mais sans les connaître plus qu’ils ne me connaissent.

Le sol glacé sous moi,
Le temps qu’il fait m’importe peu.
Sauf s’il fait trop froid,
Sauf s’il pleut,
Sauf s’il fait trop chaud.
Je ne sais pas rester dehors.
Alors je me réfugie dans ma solitude.

Mendier,
Quelques mots,
Pour combler le vide.
Pour se donner un peu de chaud.
Alors, je parle,
Donnant beaucoup de détails,
A en saouler.
Je sais les regards qui fuient,
Je sens les sourires polis mais brefs,
Je vois les sujets qu’on veut vite oublier.
Je subis les silences qui me tuent.

Mendier,
Un peu d’affection.
Un peu de contact,
Un peu de chaleur,
De caresses, de baisers.
Pour combler le vide.
Pour se donner un peu de chaud.
Alors j’espère,
Pas de la pitié.
Mais un peu d’amour.

Je reste là, seul sur le bord du chemin.
Entouré de ces gens qui m’ignorent.
Je les connais de les voir tous les jours,
Mais sans les connaître plus qu’ils ne me connaissent.