Te voilà tout seul,
Assis le cul par terre,
A regarder toute cette vie qui coule,
Et comme il n'y a rien avec toi sur la berge.
Alors tu jete le fil au bout de ta canne,
Dans l'eau devant toi.
Tu penses aux poissons argentés qui doivent nager là.
Tu leur veux pas vraiment de mal,
Mais tu aimerais bien en attraper un quand même.
Et tu patientes tellement longtemps sur le bord de la rivière,
Tu vois si souvent disparaitre ton bouchon et rester bredouille,
Que tu voudrais bien que même s'il est tout petit,
Même s'il est un peu tordu,
Il y ai un petit quelque chose qui s'accroche à ton hameçon.
Peut être que si ça arrivait,
Tu le laisserai repartir.
Tu y pense, dans l'espoir que ça le fera venir,
Mais pour la pêche.
Il faut tant de patience.
Et relancer et relancer.
Faire de rond dans l'eau.
Et espérer.