Tel le pompier moyen, j'ai été expédié aujourd'hui dans les quartiers chics pour une mission coup de poing. Durée théorique : 2 jours, intérêt probable : aucun.

Etant en intercontrat, je n'ai pu me dérober à ce déplacement aussi barbant qu'inattendu. Faut faire preuve de bonne volonté, pour ne pas finir avec trop de pancarte dans le dos. La mission que j'ai acceptée est simple. Il suffit de voler au secours d'une équipe de bras cassé qui est en train de merder divinement dans la gestion d'une crise chez un client prestigieux.

Quelle barbe ! Plus moyen de lire des jouebs toute la journée.

Il y a malgré tout un point positif à cette mission, c'est qu'elle m'a donné l'occasion de revoir mon ex-collègue Mr F. Ce dernier à lui aussi tiré la courte paille, et s'est vu incorporer dans le renfort de choc.
Depuis deux ans, les parcours professionnels de Mr F et moi même nous ont éloignés lui de l'autre, mais j'ai toujours gardé un très bon souvenir de ce garçon. A l'époque nous formions un super duo à des heures où le travaille se fait rare, aussi nous avons souvent refait le monde en moult paroles délirantes. Mr F est une rare personne avec qui j'arrive à parler de moi dans la vrai vie. Il faut dire que nous avons lui et moi beaucoup de sensibilité commune et qu'il se confie assez bien à moi. Nous échangeons à égalité.

Et bien malgré l'ambiance "Titanic, tais toi et écope" dans laquelle nous avons passé l'après midi. Les habitudes ont la vie dure, il ne nous à pas fallut très longtemps avec mon ancien collègue pour nous reparler de nos vies intimes. Je trouve ça super, c'est tellement rare chez moi.

Trop souvent quand de la distance s'installe entre un ami et moi, les choses ne sont jamais tout à fait les mêmes, les choses ne sont jamais aussi bien. A croire que je ne sais vivre que des relations passionnelles. Je m'enflamme, incandescent, sans laisser de braises qui peuvent reprendre plus tard. C'est vraiment un handicape pour moi. Je voudrais tellement que le bonheur dure tout le temps.