On peut bien me le dire,
Je suis long à venir,
Long à la détente.
Oui je suis comme ça.
J'ai toujours besoin de temps pour digérer, assimiler, comprendre comment réagir.
Et pourtant, je dois vivre constamment en mode pompier.
Avec le temps qui me file entre les doigts comme du sable, impossible à retenir.
Je suis porté par le ronron et les vibrations de la routine quotidienne.
J'aime le confort du train-train.
Avoir du temps à moi.
Contenter tout le monde.
Mais le temps ne me laisse pas de temps.
J'ai les pieds sur un tapis roulant, qui m'emmène (où ?)
Qui m'emmène quoi qu'il arrive.
Il me faut mettre la main sur la rampe et trouver mon chemin.
Il me faut trouver comment ne plus être bousculer par la vie.
Etre moins débordé par un rien.
On peut bien me le dire,
Je suis long à venir,
Long à la détente.
Oui je suis comme ça, c'est ma façon d'être.
Je peux essayer de moins subir,
Mais je resterai comme je suis.
A l'arrach'... ce n'est pas ma culture.
Pour ma plénitude, j'ai besoin de croire que je ne bâcle pas.