Il y a certains jours, où le trajet pourtant quotidien se transforme en safari urbain. Je ne sais exactement pourquoi, est ce l'esprit qui n'est pas éveillé de la même façon ces jours là. Est ce le hasard qui jette sous vos yeux ce qu'ils ne sont pas habitué à voir. Ce matin j'ai fait l'un de ces voyages découverte, j'ai vu tant de choses ...
Elle corrigeait des copies à coté de moi.
L'histoire de l'art c'est une épreuve de quel examen ?
Le candidat M1004, une fille, son écriture l'a trahie malgré le triangle noir qui est sensé caché le nom. Une écriture ronde si féminine, si caractéristique avec ces R en capitale qui font tellement déplacé au milieu des mots. La correctrice a lu, et relu les multiples copies. Elle n'a pas donné de note. J'imagine que la note n'est donnée qu'après que tous le paquet ai été lu. Mais elle a brouillonner l'appréciation. Le premier mot: "Excellent", je reste n'est pas venu aussi facilement. J'ai été amusé de la façon de faire. J'imagine que la candidate à eu beaucoup moins de mal à trouver ces mots pour parler de Matisse que la correctrice pour donner son appréciation. Heureusement les gommes aux bouts des crayons sont là pour sauver les démarrages d'inspiration difficile, comme les starter aident les voitures froides à se réveiller l'hiver.
Sur le quai.
Un shaolin centenaire, longue barbiche de trente centimetres, en tenue bavaroise. Le short en velour vert et les chaussettes montantes n'avaient pas l'air d'être la tenue que l'on penserai en voyant se vénérable.
Tout contre moi, trop contre moi. Un dos nu, bronzé, doré d'apparence doux mais inacessible. La promiscuité des trains, promiscuité des corps. Regards furtifs, regards interdits. La morale interdit de regarder ce qui est beau. Chasser cette vision et l'envie qu'elle déclenche. Ca ne mène à rien. Vite se tourner, avoir l'air de ne pas regarder, ne pas être pris pour ...
Boulevard Haussman, je marche d'un bon pas. Il ne fait pas encore trop chaud. Moins chaud que dans le métro. Enfin un peu d'air. Merci baron, tes grands boulevards créent quelques courants d'air. Sur ma gauche, une tâche de couleur. Un magasin appelé Thierry. Une chaussure en toile rose, je souris.
Que de kilomètres parcourus chaque années, je suis transporté en commun, transporté comme des bestiaux souvent. Mais je refuse de prendre la voiture, à quoi bon ...
Châtelet, les halles par Florent Pagny (2000)
Entre gris et graffitis
Où s'enferme le quotidien
Et des murs tellement petits
Qu'on entend tout des voisins
Avec pour seul vis-à-vis
Des montagnes de parpaings
Où déambule l'ennui
Et se traînent des destins
Le samedi après-midi
Prendre des souterrains
Aller voir où ça vit
De l'autre côté
Châtelet
Châtelet les Halles
Station balnéaire
Mais où y a pas la mer
Comme de banlieue la plage
Voir un peu de bleu
Échouer sa galère
Marquer son passage
Quand y a plus de repères
Châtelet la fin du voyage
C'est pas ici Tahiti
Mais c'est toujours mieux que rien
Les baskets sur le parvis
Ne vont jamais très loin
On y piétine les débris
Et les abris clandestins
Éprouvant même du mépris
A ceux qui tendent la main
De Harlem à Paris
S'engouffrer dans un train
Puis un couloir qu'on suit
Ne pas aller plus loin
Châtelet
Châtelet les Halles
Station balnéaire
Mais où y a pas la mer
Voir un peu de bleu
Châtelet
Échouer sa galère
Marquer son passage
Quand y a plus de repères
Châtelet la fin du voyage
La fin du voyage
La fin du voyage
La fin du voyage
Commentaires :
Sois fier de toi, c bo ce ke tu ecris.
J'en reviens tous les jours !
PS: tu pourrais poster ca sur Tranches de vie souterraine.
blush et re-blush !
C'est malin maintenant, j'ai l'ai fin avec ma face rubiconde.
Le spontané, plaît apparemment, moi ça me terrifie. Toujours peur de dire une connerie. Vite où est mon inhalateur de confiance, il me faut une dose.
Je suis allé voir ce métro blog, l'idée est originale, mais je n'ai pas vu que l'on pouvait poster dessus.
Villys
Euh histoire des arts, c'est une matière au bac. (enfin une option pour les L).
Et le plus marrant, c'est que la candidate ne verra sans doute jamais l'appréciation ^^
'pis j'aime bien ce post, il est spontané, comme ces instants...