Parmi le foultitude des choses que je déteste, il y en a une qui est vraiment bien au dessus des autres dans mon échelle. Il s'agit de mon impuissance.
Ne pas réussir, ne rien pouvoir faire alors que l'on voudrait tant. C'est le sentiment qui me met le plus hors de moi. La nature m'a doté de nombreux attributs, cerveau, coeur, bonnes pattes, oreilles, dos large, épaule mais malgré cela il existe toujours des situations dans lesquelles ils ne suffisent pas. Il m'arrive même de perdre encore plus mes moyens quand je sens que je ne vais pas y arriver. Je m'auto-stress. Le manque de confiance en moi, c'est le hara-kiri de ma réussite.
S'il ne s'agissait que de moi, ce serait un drame certes, mais confiné dans ma grotte l'impact serait minime. C'est quand je cherche à aider quelqu'un qui compte pour moi et que je n'y arrive pas que mon sentiment d'impuissance m'est le moins supportable.
Je l'ai déjà dit ici, j'ai été un pingouin qui bat des ailes inutilement, je ne veux plus l'être. Je veux être utile ! (J'ai hésité a mettre cette chanson de Julien Clerc en illustration de ce post) Je veux servir à quelque chose, à quelqu'un. Je n'ai pas l'étoffe d'un humanitaire. Je n'ai pas le courage de sauver un enfant africain ni même d'aider les pauvres de nos rues. Mais j'aimerai au moins, modestement, apporter du bonheur à mes proches.
Le bonheur, le malheur, ce sont des notions tellement personnelles qu'il est impossible de les ressentir comme l'autre. Quand l'on prête une oreille attentive, et que l'on dit, je comprend ce que tu veux dire. On se trompe. Chacun d'entre nous est unique, et créé un référentiel émotif qui lui est propre. C'est très difficile de tout partager. C'est si difficile de juger et de comprendre ce que ressent celui qui est en face. J'essayé tant de fois, j'essaie toujours... mais pourquoi je n'y arrive pas à chaque fois ? Je le voudrais tellement.
C'était l'hiver par Francis Cabrel 1979
Elle disait "j'ai déjà trop marché,
Mon cœur est déjà trop lourd de secrets,
Trop lourd de peines"
Elle disait "je ne continue plus,
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu.
C'est plus la peine"
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son cœur
Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni aux silences des églises
Même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son cœur
Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir de ses vingt ans
Le soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blanc
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœur
Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Mais si depuis ce soir-là je pleure
C'est qu'il fait froid dans le fond de mon cœur
Commentaires :
Apporter du bonheur aux autres ça ne se définit pas forcément par une série d'actes ou de mots. Rien que de souhaiter cela signifie qu'on est quelqu'un d'utile il me semble.
Quant à l'écoute, le répertoire émotif que tu décris si bien, je trouve personnellement qu'avec le temps, plus on connait les gens, plus on sait quelle partie de notre "répertoire" peut leur être dévoilée...Ainsi, on sait ce que chaque personne peut recevoir de nous et nous donner....(en considérant ton sujet en sens inverse....)
Te lisant, je suis certaine que tu es utile....et agréable.
Villys
ce que tu dis est tellement vrai, tu as tellement raison...
C'est tellement... rageant... de regarder quelqu'un qu'on aime, ou quelqu'un tout court, souffrir, sans rien pouvoir faire que de brasser de l'air. Ou même vouloir rendre quelqu'un heureux, sans pouvoir.
Mais il faut se dire qu'essayer c'est déjà faire quelque chose. Que c'est toujours mieux que de rien faire. Même si on ne peut tout le temps, être là.. Peut être que... c'est déjà quelque chose.
il faut essayer de se faire confiance (rah le manque de confiance, je connais aussi)