La pluie enfin. La vraie, pas les quelques gouttes qui sont tombées les jours précédents mais qui n'ont pas arrosé. Ce soir tout est lavé dehors, la crasse est emportée un peu plus loin par ce précieux liquide tombé de ciel.
L'eau n'est pas tombée tout de suite. Le ciel en colère a d'abord hésité avant de laisser éclater son courroux. Il va violemment grogner, craquer, tonner. Le ciel était noir et parcouru d'éclairs. L'air est devenu pesant, presque oppressant. Il a fallut patienter, attendre avant de savoir si le ciel allait nous tomber sur la tête.
Et puis ça a été la libération ... enfin de la fraîcheur !
Je voudrais bien être dans le même état d'esprit que le ciel de se soir. Avoir éclaté une bonne fois et être enfin libéré. Mais ce n'est pas le cas. Il ne s'est pas passé à mon boulot ce que j'avais prévu. (note pour moi, arrête d'essayer de prévoir ça marche jamais). J'ai été "ré-embaucher" aujourd'hui dans l'équipe que m'a débaucher mardi. Mais les petits malins ont trouvé l'astuce pour ne pas me donner l'occasion que j'attendais pour m'expliquer.
Je suis un peu frustré, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je ne pouvais pas laisser l'équipe sombrer comme ça. Il me reste une semaine et deux jours avant mes vacances, suffisamment pour les remettre sur la bonne route si j'ai vraiment la barre.
A mon retour de congé, par contre pas d'hésitation je pars. J'aurai les idées plus claires et tout mon temps.
Il fait enfin moins chaud, c'est déjà ça. Je suis le seul taré qui reste la truffe à la fenêtre en souriant pour regarder la pluie tomber à cette heure de la nuit.
Tonnerre par Miossec
On vouvoie le paradis mais on tutoie l'enfer
On adore la pluie mais on lui préfère le tonnerre
Tout tout tout ce qui vous fait oublier la terre
On joue avec le feu on se roule dans la poussière
On boit du sang on dévore de la chair
On ne craint plus la foi on en connaît trop le calvaire
On ne croit plus en l'infini seulement en l'éphémère
On n'est jamais en paix mais toujours en guerre
On adore le désordre on n'est que des mammifères
Alors on court après vos sœurs et on emmerde vos frères
On ne fait pas d'économie on est toujours dans la surenchère
On ne connaît plus trop la loi on est bien trop en colère
Je ne sais pas si tu me crois nous sommes toujours en guerre
On est si inconscient que l'on se jette dans les rivières
Où nous amènera le courant on en a vraiment rien à faire
On connaît l'histoire par cœur elle a le goût de la poussière
On n'a même plus de maman on n'a même plus de père
On se demande même où sont passés tous nos frères
On vouvoie le paradis mais on tutoie l'enfer