Le vent balaie le pont de ce grand navire, échoué sur le bord de la Seine.
Le bois d’Ipé rendu glissant pas la pluie est une gigantesque patinoire.
Eole se déchaîne et c’est la tempête sur le parvis.
Je regarde par la fenêtre une minute et j’observe les pauvres gens qui sont dessous.
Je vois des cheveux mélangés, des jupes chahutées et les démarches voûtées.
De face, de dos, qu’importe la manière certains ne peuvent avancer.
On ne peut pas lutter contre les rafales.
Les mouettes et autres oiseaux le savent et ne tentent pas l’aventure hors du jardin.
La nature est forte, elle sera toujours la plus forte,
même si l’être humain dans sa vanité essaie de lui résister, peu de ces constructions ne durent.
J’entends la tour craquer, elle gémit sous la force du vent.
Si j’avais un bureau,
si j’avais une fenêtre à mon bureau,
j’apporterai une paire de jumelles pour observer ce spectacle de plus pret.
Commentaires :
cc-la-vraie