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Souvenir d'ado (III)

Je suis malade, ça arrive même aux meilleurs. J'ai mangé un truc qui n'est pas passé, je ne vous donne pas les détails parce que c'est dégouttant. Mais sachez que j'ai passé un des pires moment de ma vie ce matin. Mais où ont ils cachés les sacs en papier dans un RER ?

Trêves de scabreux. Si je vous raconte cela, c'est pour justifier que je post rien ce soir de plus intéressant qu'un troisième texte issu des ma prose de jeunesse. Que ceux qui trouvent ça navrant ce rassure, c'est bientôt fini.

Je suis un abonné des doutes et des remises en question. Le texte ci-après fait encore la part belle à mes très/trop nombreuses interrogations. En relisant ce texte aujourd'hui, je m'aperçois qu'il est encore plus compliquer à comprendre que les autres. C'est mon art de tout compliquer.
J'ai écris ces lignes alors que j'étais heureux pour la première fois de ma vie. J'avais tellement cru que le bonheur ce n'était pas pour moi, qu'à cette période, même baigné dans le rose et le sucré, je n'arrivais pas à y croire. Penser au suicide quand on est amoureux, c'est un paradoxe.
Si je regarde la manière dont je décris les alternatives que j'avais à l'époque et ma vie actuelle. J'ai fait le mauvais choix. Mais je n'étais pas objectif en écrivant ce texte. Il c'est passé tellement de chose depuis, tant de pleurs, tant de grincement de dents et tant d'expérience. L'équation n'est plus la même, je ne peux dire que je suis trompé.

Doutes
 Depuis toujours je rejette cette condition d'humain qu'est mon apparence quotidienne. Mais petit à petit je perds ce qui me gardait intérieurement intacte. Des éléments nouveaux dans ma vie ainsi que l'accoutumance me font mieux supporter l'état dans lequel on me connaît. Je deviens plus sensible, plus humain, plus détestable, mais je commence à trouver ce qui est bon chez ceux de ce monde, après avoir tant cherché leurs qualités.

 Cette découverte me fait peur, car cela influence trop mes pensées et mon comportement. Ma doctrine s'éteint, mon esprit n'est plus maître de mon corps ni de mon coeur. Ma personnalité disparaît ainsi jours après jours. Mais auparavant cela me révoltais, maintenant mes sentiments sont moins durs. Depuis le début de ma vie, je suis un autre que celui que je dois être. Faut-il vraiment que je trouve la force d'être moi-même ou cette pâle image commence t-elle à me convenir.

 KITAH parle de l'humilité en de bons termes, ce choix n'est pas ridicule. Mais j'y perdrais idéal et espoir. Et quel nom puis-je donner aux couleurs qui m'entourent. On peut me reprocher cette fuite en avant comme un acte de lâcheté, mais c'est ce que j'ai toujours souhaité, et qui devait arriver, alors pourquoi changer d'avis maintenant.

 Un grand dilemme se pose à moi. Est-il préférable de devenir ou de demeurer ? Vivre dans une fictive simplicité de bonheur ou dans la fierté de l'accomplissement ? Je ne peux changer qu'en disparaissant. Je voulais partir, mais j'ai peur que le changement soit trop grand, trop incompréhensible pour ma Douceur et pour mon coeur maintenant qu'il s'est mis à battre. La chaleur acceptera t-elle de vivre sans son frère le soleil, comprendra t-elle que c'est pour rejoindre sa soeur la terre que je redeviens froid et retourne chez les miens ?

 Ces questions m'oppressent, me font m'abandonner pour réussir à trouver le sommeil et me prouvent à quel point je suis seul ici, je ne pourrais sortir de cette solitude pesante qu'en restant celui dont j'ai vécu la vie jusqu'à lors, ou en partant, je ne peux donc rester le bâtard que j'ai toujours été, il me faut choisir un camp pour m'y reposer.

Ecrit par exvag, le Mercredi 18 Juin 2003, 22:42 dans la rubrique "Moi en vrac".

Commentaires :

cc-la-vraie
cc-la-vraie
19-06-03 à 14:50

=> (attention, mon commentaire est long ! tes souvenirs d'ado font echos aux miens et je ne peux m'empecher de bcp y reflechir car ils sont l'essence de ceux ke nous sommes auj)

J'ai écris ces lignes alors que j'étais heureux pour la première fois de ma vie. J'avais tellement cru que le bonheur ce n'était pas pour moi, qu'à cette période, même baigné dans le rose et le sucré, je n'arrivais pas à y croire. Penser au suicide quand on est amoureux, c'est un paradoxe. Si je regarde la manière dont je décris les alternatives que j'avais à l'époque et ma vie actuelle. J'ai fait le mauvais choix. Mais je n'étais pas objectif en écrivant ce texte. Il c'est passé tellement de chose depuis, tant de pleurs, tant de grincement de dents et tant d'expérience. L'équation n'est plus la même, je ne peux dire que je suis trompé.
"Doutes
Depuis toujours je rejette cette condition d'humain qu'est mon apparence quotidienne. Mais petit à petit je perds ce qui me gardait intérieurement intacte. Des éléments nouveaux dans ma vie ainsi que l'accoutumance me font mieux supporter l'état dans lequel on me connaît. Je deviens plus sensible, plus humain, plus détestable, mais je commence à trouver ce qui est bon chez ceux de ce monde, après avoir tant cherché leurs qualités.


=> c vrai ke l'amour (donné ou reçu) nous permet de mieux supporter notre condition humaine douloureuse. c p'etre pour ca kon le cherche tant ...

Cette découverte me fait peur, car cela influence trop mes pensées et mon comportement. Ma doctrine s'éteint, mon esprit n'est plus maître de mon corps ni de mon coeur. Ma personnalité disparaît ainsi jours après jours. Mais auparavant cela me révoltais, maintenant mes sentiments sont moins durs. Depuis le début de ma vie, je suis un autre que celui que je dois être. Faut-il vraiment que je trouve la force d'être moi-même ou cette pâle image commence t-elle à me convenir.

=> il est vrai aussi k'a trop s'impliquer avec les autres, on se perd soi-meme. C p'etre pour ca kon a tant peur de l'amour...
=> to be or not to be, that is the question !
être soi-meme ou celui ke les autres veulent ke l'on soit, tout le dilemme est là. c probablement le choix personnel le plus difficile car il conditionne (toute) notre vie !


KITAH parle de l'humilité en de bons termes, ce choix n'est pas ridicule. Mais j'y perdrais idéal et espoir. Et quel nom puis-je donner aux couleurs qui m'entourent. On peut me reprocher cette fuite en avant comme un acte de lâcheté, mais c'est ce que j'ai toujours souhaité, et qui devait arriver, alors pourquoi changer d'avis maintenant.

Un grand dilemme se pose à moi. Est-il préférable de devenir ou de demeurer ? Vivre dans une fictive simplicité de bonheur ou dans la fierté de l'accomplissement ? Je ne peux changer qu'en disparaissant. Je voulais partir, mais j'ai peur que le changement soit trop grand, trop incompréhensible pour ma Douceur et pour mon coeur maintenant qu'il s'est mis à battre. La chaleur acceptera t-elle de vivre sans son frère le soleil, comprendra t-elle que c'est pour rejoindre sa soeur la terre que je redeviens froid et retourne chez les miens ?


=> je me rappelle la derniere fois ou j'ai voulu reellement mourrir.
je me tenais au pied du pont ki devait voir s'effacer ma courte et miserable existence, j'imaginais deja mon corps aspiré par le vide et mes camarades d'alors pleurant sur ma depouille ensanglantée. pourtant je n'avais cure de ce kils ressentaient.
ce jour là, ce ki m'a sauvée de ce geste de désespoir, c'est ... l'espoir !
oui, je voulais encore vivre des moments, apprendre des choses, connaitre des gens.
je ne sais pas ce ki m'a laissé croire ke qqchose etait encore possible. j'avais connu tant d'horreur et je ne voyais pas d'issue. peut etre un ange gardien ki m'aurait soufflé a l'oreille "attends !".
ce jour là, j'ai inconsciemment decide de prendre ma revanche sur la vie et de devenir qqun. d'exister.
=> toi, kesse ki t'as retenu dans la vie ?


Ces questions m'oppressent, me font m'abandonner pour réussir à trouver le sommeil et me prouvent à quel point je suis seul ici, je ne pourrais sortir de cette solitude pesante qu'en restant celui dont j'ai vécu la vie jusqu'à lors, ou en partant, je ne peux donc rester le bâtard que j'ai toujours été, il me faut choisir un camp pour m'y reposer."

=> tu as trouvé le mot juste pour qualifier cet état : batard. ni vivant, ni mort; ni soi-meme, ni un autre. une barque miteuse à la dérive sur une riviere aux eaux noires au milieu d'un brouillard poisseux. de quel cote apponter ? et a kel quai ?

-------
je me demande ce ke tu ressens auj :
- en relisant tes textes (les vieilles emotions ki remontent insidieusement ou alors total detachement)
- par rapport a celui ke tu es auj : different, le meme, un compromis ?
Qu'as tu fais de toutes ces interrogations ?
(en fait je m'apercois je me pose aussi les questions ke je te pose car j'ai le meme vecu et ai eu les memes doutes/interrogations/angoisses/peurs).

Tu n'es (etais) pas seul. Des gens comme toi ou moi, je m'apercois kil y en a(vais) des milliers d'autres, plus ou moins cachés, par leur discretion ou leurs masques.
Mais cela ne reconforte pas vraiment, car ce sont des choses ki se vivent seul.
Nous sommes les seuls a pouvoir trouver les reponses ki nous conviennent. Un ami m'a dit un jour : "personne ne peut t'aider. tu es ton meilleur ami !"
Et je crois que cela nous rend bcp plus fort qd on en sort ke tous ceux ki ont eu une jeunesse sans soucis.


(bon, j'ai pas la pretention de dire ke j'ai tout compris, je ne te connais pas assez et il y a tout un contexte ki t'es propre ; et n'hesite pas a me le dire si je te saoule ! j'ai parfois tendance à m'emporter ! :-)

 
exvag
exvag
19-06-03 à 22:08

Merci de t'emporter ...

Si j'ai ouvert ce joueb, c'est pour "échanger". Aussi, j'apprécie énormément ton active participation à mes posts. Avoir des/tes commentaires c'est très interessant, ça me pousse à réfléchir un peu plus sur moi même et cela me montre ce que d'autres peuvent ressentir par rapport à mes interrogations.

En relisant ces lignes écritent il y a dix ans, je ressens un certain détachement. Cette longue période m'a permis de murrir, j'ai beaucoup plus de recul. Je ne suis plus le même qu'à cette période. Au premier coup d'oeil ou pourrait penser que j'ai choisi le compromis. Mais en réalité, il m'est arrivé un évenement très fort, ce qui me permet de dire que je ne suis plus du tout la même personne. Celui que j'étais est mort. Je suis un autre, mais qui aurrait lu l'histoire du premier mille fois.

Ce qui m'a fait rester quand j'ai penser "à partir", c'est la déception que je pouvais causer à ceux qui restent. Et puis je me suis donné une chance de voir si je saurais apprécier le bonheur.

Tu semble trouver des points communs entre nos façons de penser. J'espère que nous aurons d'autres occassions d'en parler. C'est le genre de sujet qui ne me saoule jamais.