Il suffit qu'un ou deux RER soit supprimé, pour voir le quai devenir noir de monde. Quand enfin le train arrive, un troupeau de parisien s'entasse avec moi à l'intérieur. Tentant vainement de m'accrocher à une barre, je contorsionne en essayant de toucher le moins possible les corps qui m'entourent. Il doit bien faire 70° C dans ce wagon. La promiscuité est intolérable. Le mélange des odeurs d'aisselles d'haleines est nauséabond.

La journée avait pourtant bien commencée, pour une fois je rentrai serein du travail. En pleine forme j'étais heureux à l'idée de retrouver ma petite famille.

Je sens toute mon eau sortir de mon corps. Des gouttes perlent de mon front et descendent le long de mon nez. Ma chemisette se colle contre moi avec de honteuses auréoles. Mes mains sont moites, je me dégoutte. Quinze minutes de trajet, il n'en faut pas plus pour m'épuiser. J'arrive chez moi tel une loque. Mon énergie à fondu, comme un cône glacé oublié sur la plage.

Et dire qu'il y en a qui paye pour aller suer au sauna.

Moi je déteste les transports en commun pour ça. Et qu'on ne me parle pas de service minimum. Sur ma ligne, c'est déjà minimum tout les jours.

Avec l'alternance du chaud et du froid, me voilà malade maintenant. J'ai la goutte au nez et la gorge en feu. Je vais me coucher.  Pfff vivement les vacances tiens !